En photographie infrarouge, la pellicule ou le capteur photographique utilisés sont sensibles à la lumière infrarouge (zone de longueur d’onde d’environ 720 à 1000 nm – proche du spectre visible qui s’étend, lui, de 390 nm à 750 nm – différente de l’infrarouge lointain, utilisée pour l’imagerie thermique).
Les images obtenues sont en “fausses” couleurs ou en noir et blanc, d’un aspect onirique grâce aux feuillages et aux herbes qui paraissent être rougeoyants ou blancs comme de la neige. Cet apparence est appelée effet Wood, du nom du pionnier de type de prise de vue Robert W. Wood. Les ciels apparaissent noirs, d’où ressortent nettement les nuages qui restent très blancs. Enfin, les portraits pris en infrarouge montrent une peau laiteuse, ainsi que des yeux souvent noirs.
• Source (Extrait de Wikipédia)
Mais mieux qu’un long discours je vous invite à visionner le film de Yann Philippe et d’aller sur son site infrarougephoto.com où, avec Pierre-Louis Ferrer, il détaille les principes qui l’on conduit à développer avec Kolari Vision (société américaine) un filtre qui remplace le film IRChrome abandonné par Kodak.
Cette association organise d’ailleurs d’excellentes formations si vous voulez vous initier à la prise de vue en infrarouge. Voici quelques photos prises durant le stage avec un Canon “Full Spectrum” et une série de filtres prêtés par le formateur.
Et pendant que j’y suis, je vous conseille de suivre leur page Facebook.
Quelques exemples…
Dans le domaine artistique, celui qui m’intéresse, l’irlandais Richard Mosse, l’un des photographe-cinéaste bien connu a photographié en infrarouge durant trois ans la République Démocratique du Congo, alors en plein conflit depuis 20 ans dans l’est du pays – plus de 5 millions de morts depuis ses débuts, en 1998.
Avec pour résultat des photographies ornées de tons roses qui tranchent subtilement avec l’horreur qu’il photographie. Une initiative qui permet pourtant de découvrir cette guerre avec un regard surprenant, mais nécessaire.
Grâce à son talent indéniable, Richard Mosse a reçu le prix de photographie Deutsche Börse avec cette série de clichés qu’il a appelé The Enclave. Il a aussi pu réaliser un film également filmé en infrarouge et en caméra 16 mm.
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Idem pour Cary Joji Fukunaga qui a réalisé “Beast of No Nation” sur le même principe dont vous pouvez visualiser le résultat dans l’extrait ci-dessous.
Si cette technique vous intéresse, outre Yann Philippe, voici une liste d’artistes qui la pratique avec talent :
Plus modestement, j’ai réalisé une série dans la ville de Verrières-le-Buisson – Square, parcs, bois, rues… – en utilisant le filtre IRChrome de Yann Philippe et KolariVision avec mon Canon Power Shot ELPH 180 Full spectrum (5-40mm eqv. 28 – 224 mm) que je vous mets en photo ci-dessous.
Pour la visualiser, il suffit d’aller dans la rubrique “Réalisation” du site. En voici un avant-goût avec cette photo du lac de Verrières-le-Buisson.
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